DANS DES SITUATIONS DE VIOLENCES CONJUGALES, différents indicateurs, clignotants doivent interpeller les professionnel.le.s et conduire à une prise en considération spécifique.
Selon les enquêtes et le travail de la Docteure Karen SADLIER, les enfants victimes peuvent manifester différents signes
(recueil non exhaustif) :
Avant la naissance
Violences conjugales pendant la grossesse, enfant possiblement né d’un viol conjugal, risque élevé de fausse couche, risque de décès néo-natal, accouchement prématuré, souffrance fœtale, hypersensibilité au stress, etc.
Bébés : 0 – 2 ans
Retard staturopondéral, pleurs excessifs, perturbation de l’alimentation et du sommeil, hyper-adaptation, etc.
Entre 3 et 5 ans
Énurésie, encoprésie, anxiété, colère, peur, régulation inadaptée des émotions, hypervigilance, déficience verbale et intellectuelle, destruction de biens, cruauté envers les animaux, difficultés de séparation, etc.
Entre 6 et 11 ans
Impact négatif sur l’estime de soi, retrait émotionnel, perfectionnisme, confusion et ambivalence, énurésie et encoprésie secondaires, mauvais résultats scolaires, crainte d’être victime ou abandonnée, sentiment d’être responsable ou devoir intervenir, conviction stéréotypée sur les sexes, comportement de séduction et manipulations, etc.
Entre 12 et 18 ans
Actes agressifs, comportements à risque (drogue, alcool, scarifications), difficultés scolaires (baisse des résultats, absence, décrochage), retrait émotionnel, perfectionnisme, fugue, grossesse précoce, prostitution, délinquance, dépression, suicide, etc.
L’absence totale de troubles comportementaux (enfant sage, résultats scolaires exemplaires, absence de doléances…) ne doit pas pour autant empêcher de se questionner sur un éventuel contexte de violences conjugales dans la famille.